RETOUR AUX SOURCES

Vous avez tous entendu parler de ces trois rugbymen de Clermont qui, au sortir d'une boîte de nuit dans laquelle ils avaient eu une altercation avec des types du cru, se sont fait attaquer à la sortie à l'arme blanche, machettes, sabres et manches de pioche. Pour cette dernière arme, on pourrait tout aussi bien dire massues. J'ai relevé des commentaires très surprenants sur le sujet. On s'indigne du procédé. On souligne que la banlieue, décidément, n'est vraiment pas sûre. Je ne vois pas les choses de cette manière. Ces choses, je les trouvent plutôt encourageantes, moi. Vous savez parfaitement, tout comme moi, que les armes de défense qui sont le plus souvent employées, de nos jours, pour régler des comptes, sont le 357 magnum quand on veut sortir léger, et la kalache, quand on souhaite plutôt arroser que viser. Voir Marseille et ses environs. Or, là, le règlement de compte s'est effectué avec de bonnes vieilles grosses armes d'autrefois, machettes, massues, fort prisées du temps ou l'homme vivait dans la forêt, sous des huttes de branchages, nu, s'exprimait par des cris gutturaux, et devait se défendre contre les animaux sauvages et les descentes de la tribu la plus proche qui cherchait à kidnapper des femelles, ou récupérer celles qu'on leur avait volées le coup d'avant, ou faire une razzia sur les réserves de nourritures. Je salue cet événement comme l'affirmation d'une volonté de retour aux sources très excitante et qui doit être comprise comme telle. Un peu comme la nourriture bio, ou les médecines à base de plantes cueillies à la lumière de la lune. C'est un peu comme si, aujourd'hui, quelque part à la surface de cette terre mal barrée, un petit groupe d'hommes conscients revenait aux valeurs ancestrales, et affirmait haut et fort: « on efface tout et on recommence à zéro». Excellente initiative. Félicitations, les gars. Voilà un mouvement à encourager. Des deux mains. Dans la droite un coupe-coupe. Dans la gauche, une massue. Hardi! Et vive le renouveau!

Comments

[Julien]

Voilà.Renverser le monde;pour qu'il nous fiche la paix!

Surtout qu'à la fin de toutes ces sortes de choses,

tout se termine généralement par un banquet.